Dans le voisinage planétaire de Jupiter se trouve une collection de roches anciennes connues sous le nom d'astéroïdes troyens. Ces roches sont des fossiles de la première période de notre système solaire, des capsules temporelles enfermées dans une danse autour du soleil, mais nous ne les avons jamais étudiées de près. La NASA a envoyé le vaisseau spatial Lucy vers ces anciennes matières premières.
L’objectif de la mission Lucy de la NASA
La sonde Lucy explorera les astéroïdes troyens sur Jupiter. Les chevaux de Troie sont une classe d'astéroïdes qui partagent la même orbite qu'une planète, directement devant ou derrière elle. Cependant, ils ne risquent pas de heurter l'étoile qu'ils affrontent ou à laquelle ils aspirent car leurs orbites sont stables. De nombreuses planètes du système solaire telles que Neptune, Mars et Jupiter ont des compagnons tels que la Terre. Les chevaux de Troie, qui sont des cailloux très foncés mais dont la couleur peut varier, ont des milliards d'années. Elles ont la même composition rocheuse qui a formé les planètes rocheuses du système solaire, et donc leur étude nous permettra de mieux comprendre comment elles s'organisent.
Voyager par étapes
La sonde de Lucy aura un chemin spécifique au sein du système solaire avec un chemin en forme de « bretzel » qui la rapprochera deux fois plus près de la Terre pour profiter de son assistance gravitationnelle. La première cible que Lucy atteindra est l'astéroïde Donald Johansson. Ce dernier, qui navigue dans la grande ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter, sera transporté en avril 2025. Le nom est un hommage au chercheur américain Donald Carl Johansson. La sonde se dirigera ensuite vers le groupe d'astéroïdes troyens de Jupiter au point de Lagrange L4, qu'elle explorera en 2027-202 8 avec un aperçu de (3548) Eurybates et son satellite, (15094) Polymèle, (11351) Leucus et (21900) Orus. Enfin, en 2033, il visitera l'amas d'astéroïdes au point de Lagrangien L5 et survolera (617) Patroclus-Minuitius, un astéroïde binaire. Pour assurer la ponctualité, l'engin utilisera principalement la gravité et utilisera ses propres propulseurs pour améliorer sa trajectoire. En phase d'approche, la sonde utilisera également la navigation optique pour s'orienter correctement et ne pas rater sa cible. L'engin sera le premier engin à énergie solaire à voyager loin du soleil et verra plus d'astéroïdes que tout autre engin spatial avant lui.